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Au Soudan, des tentes font office de salles de classe pour les enfants déplacés en raison du conflit armé qui sévit dans le pays. À Port-Soudan, une ville encore préservée des affrontements, des bénévoles dispensent un enseignement gratuit à près de 500 personnes déplacées, dont 120 enfants issus de plus de 100 familles à travers le pays.
Les volontaires s’efforcent d’enseigner aux enfants diverses compétences, allant du dessin à la lecture, en passant par l’apprentissage de l’arabe et des bases de l’informatique. Malgré le manque d’équipements pédagogiques de base tels que des tableaux et des cahiers, les bénévoles persistent dans leur mission éducative. Amna Ismail, étudiante bénévole de l’Université de la mer Rouge, explique : « Nous n’avons pas de tableaux, de cahiers ou d’autres outils pédagogiques de base, mais nous continuerons à enseigner, nous n’abandonnerons pas ces enfants. »
Grâce aux efforts des bénévoles, les jeunes déplacés ont désormais la possibilité d’étudier deux à trois heures par jour, cinq jours par semaine, offrant ainsi une lueur d’espoir éducative au milieu des défis auxquels ils sont confrontés.
Nimah Mohamed, une enfant déplacée, partage son expérience : « Les enseignants nous donnent des cours sous la tente. Parfois, nous étudions aussi et recevons des formations dans le dortoir. Même si je dois encore aider ma mère à aller chercher de l’eau et à effectuer des tâches ménagères. Je suis vraiment ravie de pouvoir étudier et participer à des expositions d’art. J’ai aussi beaucoup appris grâce à elles. »
Le conflit au Soudan, débuté en avril, s’est étendu à l’État d’Al-Jazira. Selon l’ONU, 250 000 personnes ont fui cet État du centre-est, dont de nombreux enfants déplacés.
Marlene Abalo
